vendredi 31 octobre 2014

Les Parent dans le comté de Prescott, Ontario – partie 1

Édouard Parent est un des pionniers du comté de Prescott, Ontario. Édouard, fils de Jacques Parent et de Cécile Trudel, est né à Québec, le 9 décembre 1807. Ses parents déménagent à Neuville en 1813. Il y épouse Marie-Desanges Vézina, fille de Louis Vézina et de Thècle Bordeleau, au mois de septembre 1830. Les trois premiers enfants de la famille sont baptisés à Neuville : Marie-Desanges, le 16 septembre 1830, Narcisse, qu’on connaîtra à l’âge adulte sous le nom Camille, le 10 novembre 1832 et Jean, appelé plus tard Samuel, le 1er janvier 1835. Par la suite, la famille quitte le comté de Portneuf, près de Québec, pour le comté de Prescott, en Ontario. En 1836, quand Édouard Parent retourne à la Pointe-aux-Trembles pour vendre sa part d’héritage à son père et à son frère Narcisse, il déclare qu’il demeure au lieu connu sous le nom de la « rivière écossaise » dans le Haut-Canada; il s’agit de la rivière Scotch. Édouard demeure à l’emplacement connu sous le nom de Kerry. En 1879, on y inaugurera la paroisse de Saint-Isidore-de-Prescott.

Magloire Parent est le frère d’Édouard. Il a été baptisé à l’église de Notre-Dame-de-Québec, le 23 avril 1812. Il épouse Louise Bernard, fille d’Ignace Bernard et de Victoire Cloutier, le 4 juillet 1836, à Neuville. Après son mariage, Magloire installe sa famille de l’autre côté du fleuve Saint-Laurent, à Sainte-Croix, comté de Lotbinière. Le couple Parent-Bernard va habiter Sainte-Croix jusqu’en 1859. Le recensement de 1861 nous apprend que Magloire a rejoint son frère Édouard, dans le comté de Prescott.



vendredi 17 octobre 2014

L’origine des familles Parent du comté de Prescott, Ontario

La région limitrophe du Bas-Canada située à l’ouest de la rivière Outaouais constitue l’une des destinations populaires des Canadiens-Français qui quittent le Québec au XIXe siècle. Dans cette région, le comté de Prescott fait partie de leurs destinations. Ce comté, situé sur la rive ontarienne de la rivière Outaouais, est borné à l’est par le comté de Vaudreuil qui est situé dans la province de Québec, au nord par la rivière Outaouais et la région que l’on connaît maintenant sous le nom d’Ottawa-Carleton, à l’ouest par le comté de Russell et au sud par les comtés de Glengarry et de Stormont (1). Jusqu’en 1820, la population du comté de Prescott est exclusivement de langue anglaise.

Dans les années 1830, les premiers Canadiens-Français s’établissent dans ce comté. La prospérité de l’industrie forestière les attire. Depuis que Philémon Wright a amené sa première cage de bois à Québec en 1806, la région de l’Outaouais se veut attrayante pour qui désire travailler dans le domaine de la forêt. Au fil des ans, attirée par le travail qu’assure l’exploitation forestière, la population d’émigrants québécois augmente rapidement.

À cette même époque, Peter McLaurin fait la coupe du bois le long de la rivière Scotch. Édouard Parent, un de ses amis demeurant à Neuville, près de Québec, vient le rejoindre; il y construit la première maison (2). Ce Parent constitue un cas d’exception car la majorité des émigrants parlant français proviennent surtout des comtés situés à la frontière du Bas et du Haut-Canada, soit les comtés de Beauharnois, de Deux-Montagnes, de Montcalm, de Soulanges, de Terrebonne et de Vaudreuil. Les Canadiens-Français affluent et, en 1851, sur une population totale de 10 487 habitants, on en compte 3 438. Dix années plus tard, la population totale du comté est passée à 15 499 et le nombre de Canadiens-Français a presque doublé, atteignant le chiffre de 6 558 (3). D’ailleurs, pendant ces années de défrichement, s’ajoutant à la coupe de bois, l’industrie du bois de sciage permet aux nouveaux arrivants du comté de travailler et de gagner quelques sous (4).

Le recensement de 1861 est utilisé comme base de référence pour identifier les familles Parent installées dans le comté de Prescott. Ce comté est formé des cantons de Hawkesbury, Longueuil, Caledonia, Alfred, Plantagenet-Nord et Plantagenet-Sud. Parmi les 65 88 Canadiens-Français du comté, on compte six familles Parent qui sont installées dans les cantons de Plantagenet-Nord et Plantagenet-Sud. Ces familles sont présentées au tableau 1. Dans l’énumération des prénoms des enfants de ces familles, le recenseur a choisi à plusieurs reprises de ne les nommer que par une initiale. Par exemple, un des fils de Magloire Parent est identifié comme B. Parent, âgé de 15 ans. À d’autres occasions, le prénom a été totalement modifié par le recenseur.





(1) Lucien Brault, Histoire des comtés unis de Prescott et de Russell, Conseil des Comtés Unis, L’Orignal, 1965, p 9.
(2) Ibid, p. 263.
(3) Ibid., p. 188.
(4) Chad Gaffield, Aux origines de l’identité franco-ontarienne, collection « Amérique française », Ottawa, Les presses de l’université d'Ottawa, 193, p. 101.