vendredi 28 novembre 2014

Un Jacques Parent d’origine et de destin inconnus

En 1807, un soldat du régiment des Canadian fencibles qui se nomme Jacques Parent se marie à Trois-Rivières. Jusque là, rien d’exceptionnel. Mais, il ne s’agit pas d’un cas banal. Jacques ou James Parent, âgé de 27 ans, épouse une canadienne-française, Marie Courchesne, âgée de 24 ans, à l’église anglicane de Trois-Rivières. Malheureusement, les pasteurs des églises non catholiques n’inscrivent pas les noms des parents des mariés dans leurs registres.  L’identification de ce Jacques Parent pose un sérieux problème.
Church of England, Trois-Rivières
Mariage de Jacques Parent et de Marie Courchesne

On the fifth Day of April one thousand Eight hun-
dred and Seven  was Married b Bann James Parent
private Soldier in the Canadian fencibles with the con-
sant of his commanding officer quartered in this

who declares himself unable to sign his name
town aged twenty Seven years,  and Marie Courchene
Spinster of this town aged twenty four years who
declares,  with the consent of her Parent, and that
she is unable to sign her name. In the presence
of Samuel Mosier and James Vogel both of whom
are any way related to the Parties.

This Marriage was         [James Parant declares himself unable
solemnized between us        to sign his name]
                [Marie Courchesne declares herself unable
                To sign her name]
In the presence of us Samuel Mosier
            James Vogel
            by me JH Short  Rector

Les nouveaux mariés font baptiser leur premier enfant en 1808, mais le baptême se déroule à l’église catholique de Trois-Rivières (paroisse de L’Immaculée-Conception). Le 3 avril 1808, on baptise Charles, fils de Jacques Parent, soldat du régiment des « fencibles » en garnison en cette ville, et de Josette Courchesne. Le parrain est Charles Desautels et la marraine, Josephte Dion. Un deuxième enfant voit le jour en 1810 et cette fois-ci, le baptême a lieu à la paroisse Notre-Dame-de-Québec. Le 13 septembre 1810 a été baptisée Marie, née depuis trois jours du légitime mariage de Jacques Parent, soldat « du canadien fensible » et de Josette Courchesne.  Un troisième enfant qui est prénommé Pierre est baptisé le 14 avril 1813, à Trois-Rivières (paroisse de L’Immaculée-Conception).  Les parents sont identifiés ainsi : Jacques Parent, soldat, et Marie-Josephe Laliberté.  L’épouse de Jacques Parent porte le nom Courchesne mais aussi Laliberté.  


Il s’agit de la dernière mention de Jacques Parent, soldat, dans les registres paroissiaux.

Son fils Charles se marie à Trois-Rivières (Immaculée-Conception) en 1826. L'acte de tutelle rédigé avant son mariage indique que son père est disparu depuis de nombreuses années.

Le 6 novembre 1826, […] Charles Parent, fils mineur de feu Jacques Parent et de feue Josephe Laliberté de cette paroisse d’une part et Rosalie Rousseau, fille mineure de feu Joseph Gauthier et de Marguerite Gauthier consentante aussi de cette paroisse […] en présence d’Ambroise Simoneau, cousin de l’époux et son tuteur ad hoc nommé par la cour du Banc du roi.
La grande question est: peut-on identifier ce Jacques Parent ?

vendredi 14 novembre 2014

Les Parent dans le comté de Prescott, Ontario – partie 2

Une autre famille Parent s’est installée dans le comté de Prescott au 19e siècle. Elle a choisi le canton de Plantagenet-Nord. Jean Parent ou parfois Jean-Baptiste Parent est originaire de la paroisse de Saint-Polycarpe, comté de Soulanges. Il voit le jour le 12 octobre 1801 et est baptisé le lendemain à l’église de la paroisse Les Cèdres (Saint-Joseph-de-Soulanges). Il est le quatrième enfant de Pierre Parent et de Geneviève Lalonde. Pierre Parent est originaire de Beauport. À la fin du 18e siècle, ce Pierre Parent, avec ses frères Simon et Dominique, et ses cousins, Philippe Baugis et Dominique Lortie, ont choisi de quitter la région de Québec pour la région du Haut Saint-Laurent.

Installé Côteau-du-Lac en 1777, Simon Parent épouse Geneviève Bray, à la paroisse Les Cèdres, le 7 février 1780. Puis son frère Dominique Parent devient propriétaire de son coin de terre dans la paroisse Les Cèdres en 1786 (1) et finalement, leur jeune frère Pierre les imite un an plus tard quand il achète (2). Pierre épouse Geneviève Lalonde  le 21 janvier. Quant à leur frère Dominique, il se marie une première fois en 1793 avec Marie-Charlotte Bissonnet et, en secondes noces, il épouse Françoise Lalonde, le 14 novembre 1796. Françoise Lalonde est la belle-sœur de son frère Pierre.

Pierre Parent et Geneviève Lalonde donnent la vie à dix enfants. À la suite du décès prématuré Pierre Parent le 16 septembre 1812, son fils Jean Parent partage, avec ses sept frères et sœurs encore vivants, la moitié des biens immobiliers de la communauté de biens de ses parents. Le 15 novembre 1830, il épouse Marie-Hélène Dagenais, fille de Laurent Dagenais et de Josephte Ranger. De cette union, célébrée à Saint-Polycarpe, huit enfants vont naître; les naissances s’échelonnent de 1831 à 1848. Tous les enfants sont baptisés à Saint-Polycarpe.

Après le baptême de Marie-Odile, le 19 mars 1848, on perd la trace de la famille Parent-Dagenais à Saint-Polycarpe. Vers 1850, on peut comprendre qu’ils ont émigré vers le comté de Prescott. En 1857, on retrouve des traces de cette famille dans les registres de la paroisse Saint-Luc, à Curran, car leurs cinq enfants les plus âgés s’y marient. Parmi ces enfants, son fils aussi prénommé Jean-Baptiste y épouse Aurélie Chartrand, le 23 février 1857.

À la génération suivante, les fils de Jean-Baptiste Parent et d’Aurélie Chartrand émigrent au Wisconsin.

(1) Minutier de Joseph Gabrion, le 8 septembre 1786.
(2) Minutier de Joseph Gabrion, le 16 août 1787.