Dans un pays neuf comme la Nouvelle-France, la voie maritime constitue pratiquement la seule route de communication et de commerce utilisée. Il n’est pas étonnant que la charpenterie maritime occupe une part importante de la vie économique du pays. Dans les premières années de la colonie canadienne, la pratique de cet art est principalement réservée aux artisans de la génération des pionniers qui avaient appris leur métier dans la mère patrie. Graduellement, les artisans canadiens s’initient à la construction maritime et peuvent s’impliquer dans ce type d’activité professionnelle. La transmission de leur art se fait à l’intérieur d’un réseau familial dans lequel plusieurs membres prodiguent leurs connaissances à leurs descendants. Comme le rapporte Réal N. Brisson dans son livre sur la charpenterie navale à Québec sous le régime français, « par les liens de parenté, il est possible de traverser tout le Régime français en s’en tenant aux seuls patronymes figurant aux marchés de radoub et de fabrication de bâtiments et d’établir les étapes marquantes du cheminement de la construction navale canadienne » (1). Cet auteur souligne les liens familiaux qui unissent les familles de charpentiers de navires en Nouvelle-France. Le but de ce texte est de préciser l’étendue du réseau familial tissé par les familles Parent, Badeau et Chevalier pour la pratique de cette profession.
I Jacques Badeau m Anne Ardouin
II Jean Badeau
m Marguerite Chalifour
NDQ, 1665-10-28
III Jean Badeau Fabien Badeau
m1 Françoise Roy m Marie-Anne Corbin
Charlesbourg, 1693-10-19 NDQ, 1698-11-12
m2 Catherine Larchevesque
NDQ, 1700-7-12
I Jacques Badeau m Anne Ardouin
II Jeanne Badeau
m Pierre Parent
Beauport, 1654-2-9
III Marie Parent Michel Parent Charlotte Parent Jacques Parent
m1 David Corbin m Jeanne Chevalier m Michel Chevalier m Louise Chevalier
Beauport, 1670-11-25 Beauport, 1692-11-25 Beauport, 1695-1-24 Beauport, 1677-2-?
m2 Joseph Rancourt
Beauport, 1685-2-5
IV David Corbin
m Marie-Jeanne Favone
NDQ, 1707-2-28
Les noms des individus en caractères gras apparaissent dans les actes notariés impliquant la construction de bateaux avec le titre de charpentiers de navire. Ils sont tous qualifiés fréquemment de charpentier de navire à l’exception de Jacques Parent qui ne porte ce titre qu’en deux occasions.
NDQ : Notre-Dame-de-Québec
(1) Réal N. Brisson, Les 100 premières années de la charpenterie navale à Québec : 1663-1763, Québec, Institut québécois de recherche sur la culture, collection Edmond de Nevers no2, 1983, 318 pages.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire