vendredi 6 avril 2012

Pierre Parent et le séminaire de Québec

Pierre Parent et Jeanne Badeau ont fréquemment travaillé avec le séminaire de Québec. Au cours de la décennie 1670, Pierre leur a fourni de la viande fraîche. Le livre de comptes du séminaire de Québec témoigne de cette activité. Dans ce livre, les gens du séminaire inscrivent les sommes dues à leurs fournisseurs et les sommes à récupérer de leurs débiteurs.

Pour l’année 1677, voici un extrait d’une des pages concernant Pierre Parent.

Pour 140 livres de viande depuis le 20 juillet jusqu’au 31, il est du une somme de 122 livres et 8 sols à Pierre Parent. Pour la quantité de 270 livres de viande au 3 août, une somme de 49 livres et 17 sols. Pour trois voyages de chaloupes jusqu’au 8 juillet, on lui doit une somme de 21 livres. Pour deux cordes de bois fournies au cours de l’hiver, on lui doit une somme de 8 livres. Pour 15 taureaux tournés en hiver et ce printemps, une somme de 30 livres est demandée par le boucher Parent. Pour une pinte de vin par ordre de Gervais Baudoin, chirurgien, le séminaire lui doit une somme de 10 sols. Du 7 août jusqu’au 7 septembre, Pierre Parent livre 2 276,5 livres de viande pour une valeur de 500 livres, 3 sols et 6 deniers. En 1677, ceci signifie que les gens du séminaire paie la somme de près de 5 sols pour une livre de viande. Pour 40 toises de pierre fournies jusqu’au 19 septembre, on doit à Pierre la somme de 100 livres et pour un voyage de pierre le 30 août, 2 livres.

Pour cette même année, voici un extrait de ce que Pierre Parent doit au séminaire de Québec. Pour un pain, on lui demande la somme de 15 sols. Pour six pots d’huile à brûler, il lui en coûte la somme de 6 livres, le 4 mai, pour deux minots de blé, la somme de 9 livres, le 5 mai, pour trois pots et trois demi-setiers d’eau-de-vie, la somme de 6 livres et pour une pinte vinaigre, la somme de 8 sols. Cette liste comprend aussi de nombreux billets dans lesquels Pierre Parent reconnaît devoir diverses sommes d’argent à des concitoyens. Par exemple, le 18 juin, il a signé un billet de 100 francs à Joseph Macé Gravel, habitant de la Côte-de-Beaupré.

Pour Pierre Parent, dans le livre de comptes su séminaire de Québec, le bilan de l’année 1677 se conclut par une somme due de 95 livres.

Pour se faire une idée de la valeur de toutes ces transactions réalisées par Pierre Parent, le livre de comptes du séminaire fournit une indication des salaires versés à des artisans à leur arrivée en Nouvelle-France. Jacques Langlois, tailleur, engagé au Séminaire de Québec le 21 septembre 1679, le jour de son arrivée, recevra un salaire de 100 livres par an. Deux ans plus tard, Langlois épouse Marie-Thérèse Lessard, fille d’Étienne Lessard et de Marguerite Sevestre, le 8 novembre 1681, à Sainte-Anne-de-Beaupré.

Michel Leblond dit le Picard, menuisier, engagé au Séminaire de Québec pour 3 ans le 21 septembre 1675, le jour de son arrivée à Québec. Il gagne 45 écus (135 livres) par an. Il épouse Anne-Charlotte Leroux, fille d’Hubert Leroux et de Marie Vanzèque, le 25 septembre 1687, à Montréal.

Claude Baillif, tailleur de pierre, engagé pour 3 ans dès le 22 septembre 1675, jour de son arrivée à Québec. Il gagne 60 écus par an. Il épouse Catherine Saintard, à Paris, à une date inconnue. Il deviendra un des plus importants architectes et entrepreneurs en construction de la ville de Québec.

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