vendredi 23 mars 2012

André Parent, boucher, navigateur et chaufournier

Au début de sa vie adulte, André Parent pratique le métier de boucher. Par la suite, il participe activement à la production et à la livraison de chaux, une des activités importantes de la famille Parent. En plus, il navigue sur le fleuve Saint-Laurent.

Avant son mariage, André suit les traces de son père. Par exemple, le 11 avril 1687, quand il signe un marché de maçonnerie avec Claude Baillif, le notaire spécifie qu’il pratique le métier de boucher et qu’il habite rue Sault-au-Matelot, à Québec (1). De plus, il collabore étroitement avec sa mère dans l’exploitation de la carrière Parent et dans la production de chaux. Ses parents lui confient beaucoup de responsabilités dans la conduite des affaires de la famille; ils le considèrent comme le principal assistant dans l’administration du bien familial. Le 22 juin 1692, sa mère signe le contrat d’engagement de son frère Étienne en tant qu’apprenti du réputé architecte et entrepreneur en construction qu’est Claude Baillif. Lors de la signature du contrat, Jeanne Badeau est accompagnée de son fils André qu’elle qualifie d’un « de ses enfans principal conducteur de leur famille » et de Joseph Rancourt, maître charpentier de Beauport et de Québec (2).

Le 29 septembre 1692, le notaire Chambalon rédige le contrat de mariage qui régira l’union entre André Parent et Marguerite Côté, fille de Martin Côté et de Suzanne Pagé. Cet acte notarié fournit un précieux renseignement qui confirme son changement de métier : André Parent est navigateur (3). Un mois plus tard, une bonne partie des personnes présentes à la lecture du contrat de mariage se rendent à l’église de Saint-Pierre, île d’Orléans, pour assister à la cérémonie nuptiale.

En 1693, André et sa nouvelle épouse s’installent définitivement à Beauport. Le 12 juillet, Ils achètent de Martin Mathieu, habitant de Saint-Pierre, île d’Orléans, et de Jean Côté, veuf d’Anne Couture, de la même paroisse, une terre en la seigneurie de Beauport qui mesure trois arpents de front sur le fleuve Saint-Laurent et de profondeur telle qu’elle existe alors jusqu’aux terres non concédées. Dans cet acte notarié, André est qualifié de navigateur (4).

Le livre de comptes du séminaire de Québec donne un aperçu de l’activité de navigation d’André. Ainsi, pour les années 1693 et 1694, il réclame des sommes d’argent pour des activités liées à la navigation au service du séminaire de Québec. En association avec Joseph Rancourt, il a effectué des voyages avec leur barque au cours de l’année 1693 et, pour ce travail, le séminaire de Québec lui doit la somme de 105 livres. En 1694, il effectue encore plus de voyages pour le séminaire, et la somme due atteint 242 livres (5).

Le 18 mars 1698, Il passe un marché avec les frères Joseph et Jean Maillou, maçons et entrepreneurs en construction de Québec. André Parent, marchand de chaux de Beauport, s’engage à fournir aux frères Maillou toute la chaux qui leur sera nécessaire pour la construction des travaux et ouvrages de maçonnerie qu’ils ont entrepris et pourront faire dans tout le cours du printemps, de l’été et de l’automne suivant (6).

1. BAnQ. Minutier de Gilles Rageot.
2. BAnQ, Minutier de Louis Chambalon.
3. BAnQ. Minutier de Louis Chambalon.
4. BAnQ. Minutier de Louis Chambalon.
5. BAnQ. Livres de comptes C4 du séminaire de Québec.
6. BAnQ. Minutier de François Genaple.

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